Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche.

Crédits : Misery Angel Messages : 28 Age : 31

Il avait souvent singé la passion; il fut contraint de la connaître; mais ce ne fut point l'amour tranquille, calme, et fort qu'inspirent les honnêtes filles, ce fut l'amour terrible, désolant et honteux, l'amour maladif des courtisanes.

Léonie Lefevre
« Un artiste, c’est une personne qui sait que la vie n’est qu’un spectacle. »

Premier verre d’absinthe.

On commence à discuter, et puis …

Jamais. Non, vraiment jamais je n'aurai imaginé que pour pratiquer ce genre d'emplois, il fallait passer un entretien. Pourtant, c'est sans broncher que je vais répondre à ses futures questions, quelles soient gênantes ou non, de toute façon, à présent, avec mes vêtements sales d'au moins une semaine et de mes cheveux, plus comparables à de la paille qu'à de la soie à présent. Cependant, j'ai tout de même essayé d'être présentable, c'est pourquoi j'ai osé la tenue courte ainsi qu'une queue de cheval haute, pour cacher le désastre. Je suis là, en face de cet homme et je ne vous cache pas mon envie de le frapper face à son regard, qui s'arrête rapidement à ma poitrine. « Lève-toi. » m'ordonne-t-il alors, et j'obéis, alors que je ne suis pas du tout ce genre de personnes, mais ai-je vraiment le choix? Il s'approche de moi et touche sans gêne mon corps, en prenant également mes mesures: ma poitrine, mon ventre, les hanches, et mêmes les pieds. Pourtant très gênée, je ne dis rien, et je me contente de me laisser toucher comme si je n'étais plus une honnête femme: mais pouvons-nous de toute façon parler d'honnêteté lorsqu'on est courtisane?

Il rejoint sa place, et d'un signe de tête, m'indique je peux à nouveau m'asseoir, ce que je fais immédiatement. Je le fixe longuement, alors que le silence envahit son petit bureau: cela ne semble pas le déranger, bien trop préoccupé à remplir différents papiers. Puis finalement, l'homme au sourire atroce et faux met la paperasse sur le côté pour ensuite mettre ses mains jointes sur le bureau: moi je reste la même, droite, les jambes croisées, et le regard fier. La personne, que je déteste déjà, enlève les lunettes du bout de son nez et entre-ouvre la bouche pour commencer à parler: j'inspire profondément l'air qui m'entoure afin de me préparer, mais surtout, à me donner du courage.

« Présente-toi. » me dit-il alors et en guise d'étonnement, je laisse ma bouche s'ouvrir pour former un o. Je m'éclaircis la gorge et continue à le fixer, pour lui prouver à quel point je ne suis pas cette petite gamine qui se laisse marcher sur les pieds. Une dernière pensée va pour ma mère et je débute alors mon récit: « Je m'appelle Léonie Lefevre, et je suis Française, je n'ai jamais vécu ici, c'est une sorte de nouveau départ pour moi. Je suis née le seize juin, et j'ai à ce jour vingt-trois ans. » puis je m'arrête dans mon récit, me rendant compte qu'il semble purement et simplement désintéressé. Je fronce légèrement les sourcils pour montrer combien je suis contrariée: à ma plus grande surprise, l'homme, au lieu de me sermonner, sourit légèrement. D'ailleurs, il ne dit pas un mot et se contente de secouer la tête de haut en bas pour m'inciter à continuer mon récit.

« Si je suis là, c'est parce que j'ai du potentiel, je le sais. Je sais que je suis capable d'être la meilleure uniquement avec mes déhanchés qui font rêver tous les hommes, mais aussi les femmes. »
« Votre présence ici est un choix ou est-ce votre dernier recours? »
« J'aurai pu, bien évidemment, faire un métier moins dégradant, mais pourquoi? Danser, chantez, me montrer en spectacle, c'est ce que je veux faire. »

C'était là mes premiers mensonges, car faire ce métier était en aucun cas un choix, mais un devoir pour ma survie. Je déteste me donner en spectacle, préférant la simplicité et me fondre dans la masse. Mes danses étaient agréables pour les hommes, c'était certain, mais ce que je fais de mieux est la cuisine. Mais surtout...mentir.

Troisième verre d’absinthe.

Tout est tellement … fantastique !

- Je suis à moi les sept pêchés capitaux. Léonie, est en effet, d'une gourmandise incroyable, d'une avarice compréhensible, d'un orgueil atrocement énorme, d'une paresse attirante, d'une luxure peu étonnante, d'une colère incontrôlable, d'une envie de tout omniprésente... On ne peut pas vraiment qualifier cela de défauts, mais ces traits de caractères la rendent seulement plus piquante.
- Le sport, mon corps et moi, on adore ! Bien que souvent paresseuse sur différents points, elle reste hyperactive et c'est sûrement à cause de son abus de caféine...En tout cas, elle ne s'arrête jamais, et elle n'a pas de sport préféré, elle les pratique tous, et d'ailleurs, merveilleuse bien. Et puis entre nous, il lui faut bien ça pour garder la ligne, non?
- Quelques petits points à éclaircir...Elle déteste la cigarette, mais pour elle l'alcool est une drogue. Elle ne supporte pas les sucreries, ni le chocolat. Elle ne mange que des légumes, et on pourrait dire qu'elle est végétalienne. Autant la danse est comme une passion, que le chant reste sa faiblesse, car elle a beau savoir utiliser sa voix merveilleusement bien, elle déteste voir la réalité en face. Avant, sa véritable passion était la cuisine, mais suite à son échec, elle ne touche plus à ça, ne serait-ce qu'un fouet.
- Quand tu fermes les yeux, quand tu serres le poing, haut vers le ciel, est-ce que tu sens l'odeur délicieuse de la liberté ? Oui, la liberté, c'est sûrement la chose à laquelle Léonie tient le plus: cette liberté de faire tout ce qu'elle veut, boire sans modération, prendre du plaisir au lit sans se faire juger, être elle-même sans pourtant avoir peur d'être rejetée par la société.
- Tu sais, mine de rien, c'est pas facile de se retenir. Son pire défaut? Sa maladresse. Je ne parle pas de maladresse physique, car elle détient une habilité enviante, mais bien celle de la maladresse mentale. Car en effet, elle fait partie de ses personnes qui devraient tourner leur langue sept fois dans la bouche avant de parler. A chaque fois qu'elle pense quelque chose, elle le dit sans penser aux conséquences.
- Je m'appelle Robert, j'ai cinq enfants à charge, et je suis camionneur. Un de ses points forts, c'est le mensonge: elle manie ceci merveilleusement bien. Pourtant, avant, elle détestait ceux qui ne cessaient de mentir, puis en grandissant, elle a compris que le mensonge était roi, et qu'il fallait l'utiliser pour ne pas se faire manger par ce monde impitoyable.

Quatrième verre d’absinthe.

Je vois des feux d'artifice partout.

Avatar : Leighton Meester, choix étonnant car je la déteste x). Mais disons que j'avais envie de tester, et je pense que ça va le faire (:
Groupe : Courtisane.
Code règlement : Validé Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 176943

Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 176943

Cinquième verre d’absinthe.

La fée m'a transformé(e).

Spoiler:

Crédits : Misery Angel Messages : 28 Age : 31

Second verre d’absinthe.

La sonnette du facteur résonne aux alentours de ma maison et de celles de mes parents, et sans attendre alors, je saute de mon lit pour aller l'accueillir les bras ouverts. Alors qu'il s'arrête juste à côté de moi pour me donner le courrier, je le remercie rapidement et m'arrête lorsque je vois une lettre à mon nom: mon cœur bat bien trop vite et je sais que je dois le calmer, mais pourtant à ce moment précis, c'est le cadet de mes soucis. Mon facteur me sourit, et murmure un « enfin ». Oui, enfin, enfin j'ai reçu cette lettre que je guette depuis de nombreux jours! Tremblante, j'arrête de fixer mon nom écrit sur ce bout de papier pour retourner l'envelopper et de l'ouvrir. Pourtant, quelque chose me bloque, et c'est sûrement le fait que cette lettre va bouleverser ma vie, soit positivement, ou négativement. La pluie se fait plus abondante, et j'ai beau être trempée de la tête au pied, je ne bouge pas. Je me contente de ranger la lettre dans la poche de mon tablier, pour m'aventurer dans le lac, non loin de notre ferme. Sans me contrôler, voilà que je sanglote, même pire: je pleure toutes les larmes de mon corps, toutes celles que j'ai toujours retenu durant mon enfance. Après une bonne demi-heure, je parviens à me calmer et je décide de ne pas attendre davantage: je m'abrite sous une petite cabane que je fréquentais petite, et délicatement, j'ouvre l'enveloppe et rapidement, la lettre est entre mes doigts:

Code:: « Mademoiselle Lefevre,
Suite à votre venue à Toulouse, nous avons pu remarquer vos talents culinaires et c'est pourquoi Madame de la Cour, souhaite votre présence dans ses cuisines. Vous aurez une chambre dans son château et vous recevrez votre salaire tous les deux mois. Après avoir reçu cette lettre, prière de nous rejoindre le plus vite possible, la personne qui est à présent votre patronne ne peut pas attendre davantage,
Cordialement,
monsieur Sartre. »

▬

Il est là, en train de peindre son portrait, alors qu'elle est nue sur son canapé, et la colère me monte, mais surtout, la jalousie. Est-il en train de contempler ses bourlets et sa forte poitrine? J'aimerais crier, lui ordonner d'arrêter mais pour une fois, je réfléchis aux conséquences, qui ne ferait que nous licencier tous les deux. Je serre les poings, impuissante à cette situation et pouvant alors seulement m'imaginer étranger ma patronne.
« Mademoiselle Lefevre? »
« Oui, madame? »
« J'aimerais que vous cessiez de me regarder nue, j'ai un minimum de pudeur. Seul mon mari et monsieur Ainsworth ont le droit d'admirer la douceur de ma peau. Retournez au cuisine. »
« Pardonnez-moi, madame. Oui madame, j'y vais de ce pas. »
Cette femme est atroce et malhonnête: cela ne crève donc pas les yeux qu'elle souhaite tromper monsieur de la Cour avec Léon? J'aimerais la dénoncer, mais elle n'a quelque chose que je n'ai pas: le respect, mais aussi le pouvoir. Je me contente alors de retourner au cuisine, exaspérée, la seule chose me retenant ici est l'argent que je reçois, ceci permettant alors de mes parents d'avoir une vie meilleure.

Les heures passent et alors que je rejoins ma chambre pour avoir un repos bien mérité, trois coups se font entendre sur ma porte. Timidement et surtout intriguée, j'ouvre légèrement la porte et je l'aperçois: lui, le peintre anglais à l'allure d'un dandy mais surtout, à l'air mystérieux et arrogant qui me rend folle. Il me sourit légèrement et immédiatement, j'ai envie de lui répondre mais je me retiens, prenant son regard sur notre patronne comme un irrespect envers: la veille, il se permet de m'offrir un doux baiser des plus romantiques, et ce jour-même ses yeux quittent les miens pour admirer le corps désirable d'une autre? Sans attendre, je lui referme la porte au nez et comme je l'espérais, voilà qu'il insiste en rentrant dans ma chambre, refermant alors derrière lui.
« Je ne veux plus te voir, tu m'as trop déshonorée pour te pardonner. »
« C'est te déshonorer de faire son métier? »
« Ton métier consiste-t-il à fixer longuement sa poitrine, bien plus belle et ronde que la mienne? Ton métier consiste-t-il à l'embrasser comme je t'ai aperçu le faire? Ton métier consiste-t-il à la faire rire? »
« Cesse, je n'assure que mon avenir. »
« Tu agis comme une courtisane, tu trompes monsieur de la Cour, et tu me trompes. »

Alors qu'il s'avance vers moi, je recule de trois pas, à contre coeur. Pourquoi est-ce donc si dur de devoir résister à son regard d'ange? Mon cœur lui appartient-il déjà, en à peine deux mois? Je déglutis, et lorsque que ses doigts caressent ma joue, je tourne violemment mon visage, ne voulant pas subir ses caresses, qui me rendent folle. Folle de plaisir, de désir, mais surtout d'amour. Soudain, et sans comprendre pourquoi, voilà qu'il semble coléreux, mais n'est-ce donc pas à moi d'être haineuse, n'est-ce pas à moi de continuer à cracher mon venin sur lui, n'est-ce pas moi la victime?

« Tu ne comprends donc pas? Que je fais tout cela pour toi? Pour que l'on ait assez d'argents pour partir loin, tous les deux, pour que je puisse te rendre heureuse, pour que je puisse t'épouser et te donner des enfants? Pour que nous puissions s'embrasser sans devoir nous cacher, pour que nous puissions faire l'amour sans s'empêcher de crier notre plaisir? Pour que nous puissions tout simplement nous aimer en liberté? »
« Tu mens, Léon, tu mens. Tu joues des mots pour m'avoir comme tu as joué des mots pour avoir madame. Mais je ne veux pas être elle, je ne veux pas. Je ne veux pas être crédule, je ne veux pas être la fille naïve, qui va se retrouver seule. »
« Tu crois que mes yeux mentent? Tu ne te rends donc pas compte que les regards que je te lance et que je t'offre sont plus bien forts que mes mots, et qui ne prouvent pas que je suis fou de toi? »

Ne pouvant résister davantage, j'ai cédé. Et j'ai cru, à tous ses mots, qui ne pouvaient être faux.
Pourtant...

Bienvenue (:
Serais-tu Memphis sur TMSS ? (a)

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Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 393988

Mince, t'avais la même phrase de présentation, c'est pour ça Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 235601

Désolée

Bonne chance quand même ;p

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Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 208559

Pas une question d'espoir x)
Je me disais juste : "OUAIS ! Enfin quelqu'un que je connais !"
Bref ^^
Le livre parle de quoi ? (a)

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Moi aussi, j'aime les couvertures !
Mais il ne faut pas s'y fier

Donc bref. Hmm, en même temps, t'as pas écrit ton pseudo, je risque pas de savoir (a)

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Je ne sais même plus si j'avais mis mon pseudo x). J'étais sur ton premier forum, dans l'hôtel, mais je me souviens même plus du nom (vieux trou de mémoire) où j'interprétais Chace Crawford mais je me souviens même plus de mon pseudo (alzeihmer précoce bonjour) et je suis partie (comme une voleuse, je t'autorise à me fouetter) suite à quelques problèmes. Ça te dit quelque chose, alors? x)

Alzheimer nous atteint tous, un jour ou l'autre. C'est comme ça, ainsi va la vie. C'est triste, la vie.

Conrad ?

Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 773299

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Oui je t'aiderais (x
CONRADOUNET II : LE RETOUR ! Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 288262

Bon, j'arrête de flooder ^^

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Léo ▬ la courtisane est un mythe. Jamais une femme n'a inventé une débauche. 460756

Je croyais que c'était Leighton ? (a)
Bon, j'éditerais quand j'aurais une idée x)

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Désolée du double post, mais je pense avoir terminé: il me reste seulement à organiser les paragraphes et à mettre les couleurs (:

Tu nous as fait un véritable roman ! (x
Je cours lire ça. Au fait, pour ton avatar, moi je dis garde Leighton :D

» Appoline de Rangeois - Pour vivre de sa passion,elle se fait courtisane (Finit)
» Rousseau ▬ Les vrais besoins n'ont jamais d'excès.
» Ezekiel ▪ ▪ Jamais souffrir. Juste faire hennir les chevaux du plaisir. || UC