ELLIOT ~ Toute vraie passion ne songe qu'à elle.

private joke.

« Don Juan c'est l'infidélité perpétuelle, mais c'est aussi la perpétuelle recherche d'une femme unique, jamais rejointe par l'erreur inlassable du désir. C'est l'insolente avidité d'une jeunesse renouvelée à chaque rencontre, et c'est aussi la secrète faiblesse de celui qui ne peut pas posséder, parce qu'il n'est pas assez pour avoir... »

DENIS DE ROUGEMONT

Elliot Andreï Desmond
« Les peintres et les poètes ont toujours eu le droit de tout oser »

Premier verre d’absinthe.

On commence à discuter, et puis …

« Bonjour, je me prénomme Elliot Andreï Desmond. Je suis né le treize mars mille-huit-cent-*-* et j'ai actuellement vingt-trois ans. Je suis français, d'origine anglaise et italienne, mais passé un temps j'ai vécu en Angleterre auprès de mon paternel afin de mieux comprendre la civilisation anglaise. Il est vrai que mes parents ne désiraient pas que je me lance dans une carrière d'artiste et encore moins en France. Les artistes ne gagnaient pas assez d'argent pour subvenir à leur besoin. Dès lors, je me résignais à penser qu'ils avaient tort. Mon enfance se passa normalement et tranquillement. Je faisais l'école buissonière afin de me rendre au magasin de monsieur Sylvestre, artiste-peintre de métier mais également vendeur de matériaux comme des pinceaux de toutes formes, des carnets, des tableaux bref .. une large palette de choix qui me rendait à chaque fois heureux. Un jour, alors que je me promenais une énième fois devant le magasin, monsieur Sylvestre m'interpella d'une voix dure comme à son habitude. Le petite garçon de treize ans que j'étais vînt à lui et je l'observais attentivement. Ses mains étaient cachés derrière son dos et semblaient cacher quelque chose. Je lui demandais donc ce qu'il pouvait bien cacher derrière son dos et qu'elle ne fut pas ma stupeur en voyant apparaître un tableau long de quarante centimètres couvert d'une toile souple et ample ainsi qu'un pinceau qu'il me tendait. Mes yeux se mirent à se remplir d'eau. Alors je lui demandais une fois de plus d'une voix incertaine si tous ces matériaux étaient pour moi. Il me répondit avec un large sourire oui. Ce fut le jour où j'appris enfin ce qu'était l'art. Dès lors que je rentrais chez moi, je ne montra pas tout mon attirail à mes parents, ne voulant pas me priver d'un cadeau si cher à mes yeux.

Les années passèrent et je prenais toujours autant à coeur cette passion nouvelle qui continuait de brûler dans mon corps jusqu'à la pulpe de mes doigts. J'avais vingt ans lorsque je quitta mes parents, préférant m'installer en France et principalement à Paris afin de me faire connaître. J'avais soif d'apprendre et de connaître cette capitale où tout le monde voulait y résider. Mon père ne s'opposa pas à mon départ mais à l'opposé, ma mère se faisait un sang d'encre. Et pourtant, ils me laissèrent m'en aller, découvrir ainsi les joies et les folies parisiennes. Avant de partir, mes parents m'avaient donnés de l'argent, trop probablement. Dès mon arrivée à Paris, je m'offris un apartement non loin de Montmartre, l'endroit rêvé pour un peintre d'exposer son travail. Durant mon passé, je connus bon nombre de demoiselles - noble, pauvre, courtisane - que je charmais avec mon caractère sociable. Les gens me prénommaient le Don Juan anglais et pourtant, mon coeur était toujours resté en France. D'ailleurs, ce fut lors d'une soirée que je pénétrais dans un endroit assez illustre de la ville, à Montmarte justement, carnet en main comme si je partais à la recherche d'un nouveau tableau de chasse - artistiquement parlant bien entendu - et c'est alors que chaque soir commençait un rituel qui ne me déplaisait pas des moins. »

Second verre d’absinthe.

Cette boisson, elle vous délie la langue, c’est fou.

« J'aime les femmes. C'est indéniable. Dès ma petite enfance, mon esprit n'était plus centré sur les leçons mais bien sur les jeunes et jolies demoiselles en belles robes qui s'avançaient vers moi et me caressaient tendrement mes cheveux d'un geste naturelle, presque quotidien. Dès lors, je ne prêtais attention qu'à elles, ces belles dames et principalement nobles. Mes amis m'observaient alors, assez étonnés et en même temps curieux qu'un petit garçon de siw ans commence déjà à s'intéresser auprès de la gente féminine. J'eus mon premier ' baiser ' sur la bouche je vous prie, à huit ans alors que je jouais à une sorte de Jacques-à-dit franchement patéthique. Puis, dès douze ans je commençais à fréquenter des demoiselles plus âgées que moi - une habitude courante que j'avais pris - dont je trafiquotais mon âge en leur mentant, bien entendu. Menteur et perfide, je l'ai toujours été. Disons que je mentais car je le devais. Je ne désirais pas que les demoiselles que je fréquentais sachent en réalité mon vrai âge où parfois même mon prénom véritable. Il faut bien l'avouer, là encore, j'étais une sorte d'inposteur à leurs yeux. Ce fut lors de mes dix-huit ans que je dû dissimuler mon identité, inventant ainsi un prénom des plus stupides tels que Hector ou Boniface. J'en eus honte durant quelques jours mais après quoi, je ne me cachais plus. Dès lors que je cachais mon prénom je me sentais naître à nouveau, comme un autre moi, une autre partie de ma vie. Illusioniste ? Un peu trop oui. Je me faisais des idées, croyant que toutes ces femmes n'allaient jamais me reconnaître dans une ruelle parisienne. Manque de chance, par malheur j'en croisa justement une pas plus tôt que hier soir, alors que je prenais la direction de la fée verte.

« Toi .. mécréant, scélérat .. Je t'ai reconnu va ! »
« Pardonnez-moi gentedemoiselle mais je ne vois pas de qui .. »
« Va ! Fischtre ! Comment osez-tu te moquer de moi après tout l'amour que je t'ai porté ? Je devrai te dénoncer pour ce que tu m'as fait !! »
« Au diable tant de méprise .. ne voulez-vous point boire un verre en ma charmante compagnie ? Je vois bien vos airs désemparés. »
« Ne me touche pas où je te dénonce ! Tu as intérêt à ficher le camp si tu ne veux pas que je m'emporte de nouveau »
« Dommage, tu aurais manquer tant de choses. »

Elle s'appelait Eloïse et je l'avais lâchement abandonné comme tant d'autres. J'ai mis à jour une sorte de carnet où y figure toutes mes - adorables - conquêtes. J'en suis à peu près à trois-cent deux et cela, rien qu'en Angleterre et en France ! Si j'avais eu un Sganarelle, peut-être serait-ce été lui qui aurait marqué tous ses noms. Molière est décidémment un être bien apprécié de ma personne et je le remercie fortement d'avoir écrit un livre me correspondant en tout point tant sur le libertinage, la bravoure et l'arrogance. Un homme parfait pourra t'on dire ? Oh non, je suis loin de l'être. Bien que mon côté séducteur revient toujours au devant de mes espérances je remarque que ma façon d'être et d'agir ne me semble pas très souvent correcte. La manière dont je me comporte envers certaines demoiselles laissent à désirer et pourtant, je suis ainsi et personne n'y pourra rien. Personne ? Peut-être bien qu'une demoiselle pourra changer ma vie et mon existence si elle acceptait d'être mon modèle pour un portrait. Je suis peintre, je ne vous l'air probablement pas dis mais je suis bel et bien un artiste conquis et admirable. Dans mon modeste appartement situé non loin de Montmartre je possède une collection incroyable de livres sur Leonard de Vinci, Michelange, Girault, Monet et bien d'autres .. J'en suis complètement fou. »

Troisième verre d’absinthe.

Tout est tellement … fantastique !

► SEDUCTEUR
Je l'ai toujours été et je le resterai à jamais. On me surnomme affectueusement Don Juan allez savoir pourquoi. Certes j'ai connu beaucoup de demoiselles durant mon adolescence et même en tant qu définitivement adulte, j'en connais encore beaucoup. Cependant, je n'aime pas ces femmes, pour moi, elles sont une sorte de passe-temps où je m'amuse et prend du plaisir en leur compagnie. Je ne les traite en aucune manière tel un jouet, mais au contraire, je les traite en toute modestie comme de véritable princesse en leur offrant des bijoux par vingtaine, des robes à ne plus pouvoir être entreposées dans leur armoire .. J'ai connu toutes sortes de demoiselles autant minces qu'enveloppées, grande ou petite, blonde ou brune, mariée ou célibataire, noble ou pauvre, je les ai donc toutes testé et on peut dire que j'en suis fière. Certes, je me suis fait également détesté de nombreuses fois tant par ma lâcheté que par mon ignorance. En effet, après avoir soigneusement assouvi mes plaisirs sexuels, je jettais celle pour qui j'avais promis amour et fidélité puis, m'enfuyait tel un voleur. Et pourtant, ces gentes demoiselles se jettaient dans la gueule du loup tel un agneau. Plutôt pathétique en soit, n'est-ce-pas ?
► MANIPULATEUR
Autant charmeur que manipulateur je suis. J'aime que les femmes me désirent et me supplient de rester auprès d'elle, je m'amuse avec leurs corps mais également avec leurs esprits. On pourrait me qualifier d'illusionniste, vous savez l'homme qui hypnose ses victimes afin de s'acaparer leur argent ? Eh bien je suis pareil en moins pire disons puisque je ne vole pas mes victimes. Disons simplement que je leur promet tant de chose qu'au final, elles n'ont jamais rien, ce qui les déçoit mais elles finissent toujours par (re)tomber adns mes bras. Faussaire et imposteur, je le suis également. Je mens régulièrement auprès des demoiselles prétextant ne pas me sentir en forme pour sortit le soir. Je mens pour mieux en aller voir d'autres et pour mieux batifoler ; mon péché mignon. Une véritable addiction au sexe ? Non, ce n'est juste qu'un simple plaisir, une passion, un hobby rien de plus.
► FUMEUR
Je fûme, je suis dépendant et très accro. Je n'y peux rien me disais-je étant plus jeune mais avec le temps, j'ai réfléchi, pensé et compris qu'en réalité si j'avais commencer la cigarette, c'était pour suivre le ' courant ' , la mode pourrait-on dire. Eh oui, je fumais lorsque mes compères fumaient. A vrai dire, avant je possédais un nombre important d'amis qui me soutenaient et m'appréciaient à ma juste valeur tant garçons que filles quoique, pour ces dernières j'évitais de trop m'attacher à elles car cela terminait toujours mal, vous voyez ce que je veux dire. Nous étions donc une bande d'amis assez proches qui s'échangeaitn souvent quelques paquets de tabac voir même des cigares - pour ceux qui en avaient les moyens - . Fumer, à commencer à partir de quinze ans et d'ailleurs je n'ai toujours pas arrêté. J'en suis devenu totalement dépendant bien qu'on me solicite à arrêter car à force de trop fumer je risque d'attraper quoi déjà ? Ah oui, un cancer des poumon il me semble. Mes dents ont l'air de jaunir sans que je ne m'en rendre compte, mon index de même et partout où je me promène cette odeur exquise pour moi désagréable pour les autres de tabac me suit où que j'aille. C'est bien cela l'addiction mais je ne m'en plein pas. Après tout, nous n'avons qu'une seule vie alors autant en profiter, n'est-ce pas ?
► ARROGANT
Je suis un jeune homme très ironique. J'utilise des expressions qui prêtent parfois à confusion, et le ton avec lequel je parle n'arrange guère les choses. Je ne me suis jamais rendu vraiment compte du fait que je puisse parler aussi froidement. Si la personne en face de moi ne me plaît pas, je me ferai très rapidement comprendre en la dévisageant des pieds jusqu'au sommet du crâne tout en l'observant de mes yeux perçants, vous faisant obligatoirement détourner vos pupilles des miennes. Ce n'est pas que je veuille me prendre au sérieux c'est tout simplement le fait que j'ai été doté d'un caractère comme celui-ci. Oh bien sûr, je pourrai changer mais je garderai toujours ses quelques mimiques gravées au fond de mon crâne qui pourront ressurgir à n'importe quel moment durant ma vie, si jamais une personne ose me défier ou même m'invectiver derrière mon dos, je saurai très bien quoi répondre à cela. A vrai dire, je n'aime pas vraiment me laissé marcher sur les pieds.
► AIMANT/TENDRE
Je l'ai toujours été. Durant mon enfance, mon adolescence et même maintenant. Même si certaines personnes me voient comme un jeune homme hautain et sans scrupule. Ils ont tort. Je me conduis ainsi car j'ai été élevé de cette manière-là mais ça ne veut pas dire que je n'ai jamais été gentil et agréable. Avec certaines personnes encore inconnues à mon égard, je paraîs froid, distant. Seulement, je ne suis pas ainsi. Il ne s'agit que d'une illusion, une facette pour brouiller des pistes. Ce genre de qualité : la tendresse, je ne la dévoile pas à n'importe qui. De plus, je possède de nombreux sauts d'humeur qui rendend la vie dure à ceux que je cotoie. Je peux passer d'un jour à l'autre, d'un être doux comme un agneau à un être totalement incontrôlable voir diabolique. Disons que je n'ai pas encore appris à me contrôler, mais avec le temps et une dose de patience, j'y arriverai très certainement.